Rando du 25 Octobre à Corbeilles en Gâtinais

CORBEILLES EN GÂTINAIS

Situé au coeur du Gâtinais, en bordure des marais de Sceaux-du-Gâtinais, ce petit village est né vers 465 avec l'installation des Francs venu des Flandres.

Il tient son nom d'une paroisse dépendante de l'évêché d'Auxerre : "Corbilias"

La commune qui est à vocation agricole, est traversée du sud au nord, par la rivière du Maurepas.  Corbeilles, c'est aussi son château avec son vaste parc et ses douves poissonneuses, creusées en 1630 sur ordre de Claude Leclerc, conseiller de Louis XII.

Ce château fut édifié de 1717 à 1725 par Nicolas François Guérin qui commanda au serrurier du Roi, Nicolas Marcelin, la grille d'entrée en fer forgé posée en 1738, qui fait encore la fierté du village.  Dans le parc du château, on peut admirer : les deux pavillons d'éntrée qui furent ajoutés en 1760 par son fils Edouard Guérin ; l'Orangerie, bâtiment faisant partie de la gentilhommière d'époque Louis XI et Louis XII ; sans oublier le Colombier, ancienne tour du château fort datant de 1150, transformée en colombier au milieu du 15ème siècle. 

La famille de Tarade hérita du château en 1769, et le garda jusqu'à sa vente en 1944 à la municipalité qui en a fait son Hôtel de ville.

Au centre du village, sur la place Saint Germain, on peut voir la halle , qui fut créé pour les foires agricoles en 1628.

A coté, se situe l'église St Germain qui a été construite par étapes , à partir d'une tour romane des 11ème et 12ème siècles. Son choeur date du 15ème siècle et la nef du 19ème siècle .  En 2010, le Conseil Général a contribué financièrement à la restauration de l'église.

Sur le parvis de l'église, se trouve une sculpture commémorant le passage à l'an 2000, qui est constituée de 21 colonnes de marbres représentant les 21 siècles de notre ére.

Enfin , Corbeilles c'est aussi la culture du safran , qui remonterait à la fin du 14ème siècle.  C'est le gentilhomme Pocquaire, alors propriétaire des terres de Boynes, qui aurait introduit le safran dans le Gâtinais en rapportant quelques bulbes d'Avignon . La culture se serait considérablement développée dans tout le Gâtinais. En 1698, Louis XIV reconnaîtra la source de revenus qu'est la culture du safran.  Du 16ème au 19ème siècle , le safran du Gâtinais est considéré comme le meilleur du monde. Boynes devient la plaque tournante du marché mondial . En 1789, les archives nous prouvent que le Gâtinais avait produit 30 000Kg de safran , et en 1869, il s'en produisait encore 10 000Kg !   Les bulbes, comme les filaments sont si prisés qu'ils rentrent dans les dots de mariage et les succesions. Puis , la guerre de 1870 ainsi que deux hivers rigoureux en 1880 et 1891 détruisent un nombre considérable de bulbes, et entraînent la culture vers le déclin. Enfin, la hausse de coût de la main-d'oeuvre et l'apparition de colorants chimiques ont fait leur travail de sape. C'est pourquoi en 1945, faute de main d'oeuvre, la culture du safran disparait totalement du Gâtinais.

40 ans plus tard, en 1987 un groupe d'agriculteurs Corbeillois qui croit ferme en la relance de la culture du safran commande au Cachemire 50 000 bulbes. Puis ces agriculteurs créent le Syndicat des Safraniers du Gâtinais. Depuis la Confrérie du Safran du Gâtinais assure la promotion du safran sous tous ses aspects.